La SNFGE dénonce l’urgence du test de dépistage immunologique pour le cancer colorectal

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La Société nationale française de gastroentérologie (SNFGE) demande la mise à disposition cette année d’un nouveau test de dépistage du cancer colorectal.

Par Steven DIAI, publié le 22 janvier 2014

La SNFGE dénonce l’urgence du test de dépistage immunologique pour le cancer colorectal

Deuxième cause de mortalité par cancer en France*, le cancer colorectal est le plus souvent asymptomatique. Il se développe généralement à partir de 50 ans, chez des personnes n’ayant pas de facteur de risque identifié, à partir de lésions précancéreuses bénignes. Au stade asymptomatique, les gros polypes et les cancers sont responsables de saignements inapparents. Le test Hemoccult, réalisé tous les deux ans, permet de repérer ce saignement dans les matières fécales, de faire rentrer le patient dans le système de soins et, par conséquent, « de diminuer la mortalité par cancer colorectal d’environ un tiers chez les participants au dépistage », selon la SNFGE.

En 2008, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé le passage du test Hemoccult aux tests immunologiques, plus efficaces car ils détectent l’hémoglobine humaine de façon plus précise : ils détecteraient 8 cancers sur 10 contre 4 sur 10 pour le test Hemoccult et quatre fois plus de lésions précancéreuses. Les autres avantages de ce nouveau test sont nombreux : la lecture automatisée des tests immunologiques permet de supprimer « le risque d’erreur humaine lié à une mauvaise lecture, caractéristique du test Hemoccult », son coût n’est pas plus élevé que celui du test Hemoccult, il nécessite un seul prélèvement de selles, contre six pour le test Hemoccult.

Prévu initialement en mars 2013 par la secrétaire d’état à la santé en 2011, Nora Berra, le test immunologique n’est toujours pas disponible et la SNFGE déplore que sa mise en place « nécessitera encore environ un an car il faut faire un appel d’offre, acheter les tests puis organiser sur le terrain la lecture et la distribution du test ». Et de demander un lancement d’appel d’offre d’achat du test avant la fin du mois de janvier 2014, la publication d’un calendrier précis du passage à ce test ainsi que la mise en place d’un groupe technique encadrant le développement du nouveau dépistage.

*après le cancer du poumon, selon le Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Source : Egora.fr

Florence Bozec

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