Frédéric Van Roekeghem souhaite "faire vivre" l'accord triennal de dépenses

JIB 2013

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Le directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance (Uncam), Frédéric van Roekeghem s’est engagé à « faire vivre » l’accord triennal sur les dépenses consacrées à la biologie médicale, a-t-il déclaré lors des 58e Journées internationales de biologie.

Par Steven DIAI, publié le 19 novembre 2013

Frédéric Van Roekeghem souhaite “faire vivre” l’accord triennal de dépenses

Un protocole d’accord de maîtrise triennale des dépenses en matière de biologie médicale avait été conclu début octobre entre les syndicats et l’assurance maladie, les parties prenantes s’accordant sur la mise en place d’une maîtrise médicalisée des volumes et sur un taux annuel de progression des remboursements de 0,25 %, qui, s’il est dépassé, sera compensé par des baisses tarifaires.

L’Ondam est passé de 6,5% de croissance dans les années 2 000 à 2,5 % aujourd’hui. « Dans un monde où la croissance économique est ralentie, nous ne cherchions pas à entraîner une régression des dépenses de santé et à accentuer la crise », a indiqué F. Van Roekeghem. « Nous avons convaincu Bercy de concilier l’avenir du monde de la santé, l’organisation à moyen terme de l’activité de biologie et la nécessité d’économies à court terme », a déclaré F. Van Roekeghem. « Cet accord est l’un des quatre accords majeurs de mon mandat de 10 ans à la tête de l’assurance maladie », a-t-il précisé. « La difficulté principale résultait dans le fait que la somme des intérêts individuels n’est pas égale à celle de l’intérêt collectif.»

Le directeur général de l’Uncam a déclaré « que les évolutions se feraient à leur rythme » et qu’il fallait continuer à « s’engager dans une modernisation du flux des échanges et notamment de la dématérialisation des prescriptions. »

Suite à la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS), l’assurance maladie va rédiger des mémos à destination des prescripteurs « pour les sensibiliser à la pertinence de la prescription. » Des visites de délégués de l’assurance maladie auront également lieu dans ce sens.

« La valeur ajoutée médicale est aussi la pertinence de la prescription et la juste utilisation de la biologie ». Or, selon le directeur de l’Uncam, les actes de dosage de la vitamine D ont augmenté de 250 % entre 2007 et 2009 et ont été multiplié par dix depuis 2005. « Il s’agit du cinquième acte le plus remboursé par l’assurance maladie, celui qui a favorisé le plus la croissance des dépenses de biologie médicale entre 2009 et 2012 », a déploré le directeur de l’Uncam. « Chaque prescription supprimée est une baisse tarifaire évitée », a souligné F. Van Roekeghem. « Il faut réserver le dosage biologique de la vitamine D aux personnes qui le nécessitent, aux patients atteints d’ostéomalacie ou de rachitisme. L’intérêt de l’assurance maladie n’est pas de financer du chiffre d’affaires ! »

« La complexification de la médecine ira de pair avec une analyse plus approfondie de la biologie. Cet accord vous engage donc une dynamique. C’est une voie de passage où les marges seront sauvegardées et l’activité préservée », a précisé F. Van Roekeghem, qui a conclu : « Il y aura une transparence complète dans le démarrage et dans le suivi ponctuel de cet accord ».

Emilie CLER

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