Découverte de onze nouveaux facteurs de susceptibilité génétique dans la maladie d'Alzheimer

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Onze nouveaux facteurs de prédisposition génétique impliqués dans le développement de la maladie d’Alzheimer ont été identifiés.

Par Steven DIAI, publié le 29 octobre 2013

Découverte de onze nouveaux facteurs de susceptibilité génétique dans la maladie d’Alzheimer

Treize autres sont en cours de validation. Ces résultats, qui permettent de mieux comprendre la physiopathologie de la maladie et de mieux cerner le profil génétique des patients à risque, ont été publiés dans Nature Genetics, le 27 octobre 2013.

L’étude a été coordonnée par l’Inserm dans le cadre du consortium International genomics Alzheimer project (I-GAP). La caractérisation de la susceptibilité individuelle requiert de comparer l’ADN de malades à celui de personnes saines, et ce, à grande échelle. Depuis février 2010, les responsables des quatre plus grands consortiums de recherche internationaux sur la génétique de la maladie d’Alzheimer ont unis leurs efforts au sein du programme I-GAP, afin d’accélérer la découverte de nouvelles régions du génome impliquées dans sa survenue.

En premier lieu, les chercheurs ont ré-analysé l’ensemble des données dont ils disposaient, soit plus de 17 000 cas de malades en Europe et en Amérique du Nord et environ 37 000 témoins. La répartition de plus de sept millions de mutations entre ces deux populations a permis de retenir 11 632 gènes d’intérêt. Dans un deuxième temps, les scientifiques ont vérifié ces résultats grâce à des échantillons provenant de onze autres pays, regroupant cette fois 8 752 patients malades et 11 312 témoins. L’implication de 11 gènes a été confirmée, et 13 autres sont en cours de validation.

L’implication du système immunitaire dans la maladie a été confirmée car les associations les plus significatives ont été retrouvées dans la région majeure HLA-DRB5/DRB1 du complexe majeur d’histocompatibilité. Par ailleurs, cette région est aussi associée au développement de la sclérose en plaques et de la maladie de Parkinson. D’autres hypothèses déjà connues ont été confirmées, notamment les rôles, dans le développement de la maladie, de la voie amyloïde, de la protéine Tau, de l’inflammation, du transport lipidique, de l’endocytose et de la migration cellulaire. De nouvelles hypothèses sont également apparues, liées à la fonction synaptique hippocampique, au cytosquelette, au transport axonal ainsi qu’aux fonctions cellulaires myéloides et microgliales.

D’après un communiqué de presse de l’Inserm

C.A.

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