Des Etats généraux pour un plan gouvernemental

Prématurité

Biologiste infos

PARIS, 16 octobre 2013 - Lors de ses Etats généraux, qui se sont tenus le jeudi 10 octobre 2013, à Paris, le Collectif prématurité a émis 11 propositions en vue d’un plan gouvernemental sur la prématurité.

Par Steven DIAI, publié le 16 octobre 2013

Des Etats généraux pour un plan gouvernemental

Dénonçant des chiffres alarmants, des lacunes dans la prévention et des disparités territoriales, la présidente du Collectif, Charlotte Bouvard, a estimé que des mesures concrètes devaient avoir lieu. Selon l’Agence de presse médicale (APM), 11 propositions ont été émises à l’issue de cette journée, notamment :

– renforcer et pérenniser les moyens de recherche en épidémiologie périnatale en France ;

– promouvoir la recherche sur la pré-éclampsie et le retard de croissance intra-utérin ;

– favoriser une meilleure prévention en fonction des facteurs de risque, en mettant en place une consultation ou une information préconceptionnelle ;

– insister en cas de grossesse sur une consultation suffisamment précoce pour orienter les patientes sur une filière de soins adaptée en fonction de leur niveau de risque ;

– lutter contre, ou au moins accompagner, de façon adaptée les situations de précarité dans le domaine de la périnatalité ;

– mettre en place un accès non limité et une participation intégrée des parents tout au long de l’hospitalisation du nouveau-né (modification des procédures d’entrée dans les unités, formation des professionnels à l’intégration des parents dans les soins et aux soins centrés sur l’enfant et sa famille etc.) ;

– adopter une architecture adaptée au bien-être et au développement de l’enfant, de la famille et des soignants, en élaborant des normes et des recommandations nationales concernant l’environnement des nouveau-nés, les besoins spécifiques de la famille et des soignants ;

– coordonner les actions de soutien à l’enfant, aux parents et aux soignants par des programmes hospitaliers d’intervention précoce validés scientifiquement ;

– coordonner les soins, notamment en renforçant les réseaux de périnatalité, en repensant la tarification et en organisant le parcours de soins du prématuré à sa sortie de l’hôpital ;

– évaluer la politique périnatale, ce qui nécessite de disposer de données systématiques pour toutes les naissances et pour les enfants prématurés, de les partager et de les comparer avec celles des autres pays européens ;

– Faire de la prématurité une des priorités en recherche clinique afin de progresser vers un meilleur dépistage et une meilleure prise en charge.

Au cours de cette journée, des inégalités territoriales ont été repérées tout au long du parcours de la prématurité. Charlotte Bouvard a donc conclu les Etats généraux sur la nécessité d’une harmonisation au niveau national.

Le Collectif prématurité a été lancé le 12 novembre 2012 à l’initiative de deux membres fondateurs : SOS Préma, une association nationale d’aide aux parents de prématurés et la Société française de néonatologie, société savante regroupant tous les professionnels travaillant autour du nouveau-né. Il a pour objet de faire de la prématurité un enjeu de santé publique en mobilisant tous les acteurs (parents, médecins, politiques, media) afin de garantir l’accès à l’information, à la prévention aux soins et au suivi des prématurés. En 2012, la France, comptait 65 000 naissances prématurées, un chiffre en augmentation du nombre de naissance prématurée de 45 % en 15 ans.

Source : APM, collectif prématurité

K.D.

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