Intoxication aux organophosphorés : Marqueurs précoces de gravité

Une étude prospective sur 2 ans menée sur une cohorte de patients indiens intoxiqués aux organosphorés permet, pour la première fois, d'identifier des marqueurs précoces de gravité.

Par S. H., publié le 08 octobre 2025

Intoxication aux organophosphorés : Marqueurs précoces de gravité

Les organophosphorés (OP) et les carbamates (dont les symptômes et traitements sont identiques) sont utilisés mondialement comme insecticides. Chaque année, environ 3 millions de personnes y sont exposées et 300 000 en meurent. Absorbés par la peau, les poumons et le tractus gastro-intestinal, ils se lient à l’enzyme acétylcholinestérase, la rendant non fonctionnelle, et entrainent un excès d’acétylcholine au niveau des synapses neuronales et de la jonction neuromusculaire.

Sentir le diagnostic

Aujourd’hui, outre les odeurs de pétrole et d’ail qui aident à poser le diagnostic d’ingestion, on utilise la mesure directe de l’activité de l’acétylcholinestérase dans les hématies pour évaluer la toxicité – un test qui n’est pas disponible partout. La cholinestérase plasmatique, elle, est facilement dosable, mais n’est pas corrélée à la gravité de l’intoxication.

L’étude indienne éclaire cette toxicité et la gravité avec des marqueurs précoces plus simples liés à l’importance de l’acidose, de l’hypokaliémie, de l’hyperlactatémie, de l’hyperglycémie, des fasciculations et de l’âge avancé.

S. H.