Les médecins de premiers recours parfois perplexes face aux tests diagnostiques

C’est ce que révèle une étude commanditée par les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention).

L’enquête a été réalisée auprès de 1 768 médecins de premiers recours en 2011. En moyenne, ils prescrivaient un test dans 31,4 % de leurs consultations. Ils ont affirmé douter du test à prescrire dans 14,7 % des consultations, et ne pas être sûrs de l’interprétation diagnostique face aux résultats dans 8,3 %. Avec 500 millions de patients en premiers soins tous les ans aux Etats-Unis, ces incertitudes concerneraient des millions de patients, selon les auteurs de l’étude. Parmi les difficultés rencontrées par ces professionnels, on trouve notamment l’existence de plusieurs noms pour un même test, des examens disponibles exclusivement au sein d’une batterie de tests, des comptes rendus qu’ils ne comprennent pas ou encore des résultats de tests qui ne leur arrivent jamais.

Plus de la moitié des interrogés reconnaissent que des solutions informatiques pourraient les aider dans l’utilisation des tests mais celles-ci n’étaient pas souvent disponibles lorsque l’enquête a été réalisée. Face à un doute, l’étude révèle que les médecins demandent rarement de l’aide aux professionnels de laboratoire, mais quand ils les consultent, ils affirment que leur avis leur est utile.

Des outils informatiques d’aide à la décision et une meilleure communication avec les laboratoires semblent être des leviers d’action pour améliorer l’utilisation des tests diagnostiques.

Source : Hickner J et al. Primary care physicians’ challenges in ordering clinical laboratory tests and interpreting results. J Am Board Fam Med. 2014;27(2):268-74.