Le groupe japonais Toshiba travaille sur un analyseur d'haleine à destination des professionnels du diagnostic médical

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Le groupe japonais Toshiba a présenté, le 18 mars dernier, un analyseur d'haleine qui ne se contente pas de qualifier l'odeur dégagée, mais qui permet une analyse des gaz pour déceler des maladies.

Par Steven DIAI, publié le 23 mars 2014

Le groupe japonais Toshiba travaille sur un analyseur d’haleine  à destination des professionnels du diagnostic médical

Beaucoup de Japonais ont déjà dans leur sac un petit vérificateur électronique d’haleine, appareil de la taille d’un briquet sur lequel s’affiche en général une figure plus ou moins souriante en fonction des effluves émises.

Cette fois, le produit, encore à l’état de prototype, proposé par Toshiba est plus imposant, mais suffisamment petit pour équiper de petites cliniques. Il s’adresse en effet aux professionnels du diagnostic médical. « La principale caractéristique de cet analyseur, c’est sa forme compacte, puisqu’il est de la même la taille qu’une imprimante laser personnel. Jusque-là, les appareils d’analyse étaient plus grands et ne pouvaient être utilisés que dans les établissements de santé et les hôpitaux », a ajouté un porte-parole de Toshiba.

Grâce à un dispositif électronique d’analyse spectrale par faisceau laser infrarouge, le prototype actuel est capable de décomposer tous les gaz expirés. Il peut quantifier la présence d’acétaldéhyde, caractéristique du déclenchement de la ‘gueule de bois’ ou d’acétone, un marqueur de l’obésité et du diabète. Plus tard, l’analyseur sera également capable de détecter le monoxyde de carbone, le méthane, l’oxyde nitrique et d’autres constituants caractéristiques de certaines pathologies (diabète, problèmes stomacaux, etc.). Il pourra alors permettre de mettre en évidence le tabagisme, l’asthme, servir à détecter des bactéries intestinales ou la bactérie Helicobacter Pylori, dont la présence dans l’estomac est signe d’ulcères et de cancer.

Celui-ci entend poursuivre les développements avec des universités et autres établissements de recherche. Le mois prochain, l’Université Waseda de Tokyo, avec laquelle le constructeur a établi un partenariat, entamera des recherches sur la mesure de l’acétone dans l’air expiré. Le premier objectif sera de mesurer le métabolisme lipidique. Les résultats des tests graisseux pourraient aussi servir à élaborer de nouveaux types de régimes alimentaires et à modifier l’approche en matière de prise de suppléments alimentaires.

Toshiba considère le secteur des équipements médicaux comme un pilier de ses activités, visant dans ce domaine un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2015-2016. Possédant son propre hôpital au cœur de Tokyo, ce conglomérat est déjà un fabricant de systèmes d’imagerie à résonance magnétique (MRI), d’appareils de mammographie et autres équipements pour l’établissement de diagnostics.

Toshiba avait en outre fait part récemment de son intention d’investir plusieurs milliards d’euros d’ici à mars 2018 pour acquérir des sociétés dans le domaine des technologies pour la santé.

D’après un article publié sur le site www.lapresse.ca

EC

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