Rationaliser la prescription : une démarche encore peu valorisée

La juste prescription d'examens biologiques permet non seulement de réaliser des économies substantielles mais est aussi très profitable pour les patients. Malheureusement, en dehors de quelques expériences très positives, l'absence d'intéressement pour les biologistes et les prescripteurs freine le déploiement d'une vraie politique du juste prescrire.

Noëlle Guillon, publié le 27 janvier 2022

Rationaliser la prescription : une démarche encore peu valorisée
Dès 2010, la HAS pointait dans son manuel de certification au critère 21a la nécessité d'« éviter les examens de laboratoire systématiques ou non adaptés à l'état de santé du patient ». Le volume des analyses prescrites augmente de façon constante depuis des années, et ce même en tenant compte de l'accroissement du nombre de patients, avec pour conséquence logique, une baisse de cotation des actes de biologie médicale inscrits à la nomenclature. Même si le vieillissement de la population, l'automatisation et le développement de nouveaux biomarqueurs entrent en jeu, la surprescription est bien réelle et les actions visant à la réduire trop sporadiques. Ainsi, selon deux enquêtes du CNBH (Collège national de biochimie des hôpitaux) réalisées en 2018-2019, sur 49 laboratoires hospitaliers de biochimie, deux tiers n'ont mis en place aucune démarche de rationalisation, bien que 85 % d'entre eux aient défini des règles de redondance dans leur SGL...

Ce contenu est réservé aux abonnés de la revue Biologiste Infos

S'abonner pour lire la suite