Imprégnation au chlordécone aux Antilles : Santé publique France lance Kannari 2

L'étude Kannari 2, menée par Santé publique France en collaboration avec divers partenaires, se penche sur une question cruciale : l'imprégnation de la population martiniquaise et guadeloupéenne aux polluants environnementaux. Elle a débuté en juin 2023 et se poursuit sur tout le premier semestre 2024.

Armance Gelaude, publié le 18 septembre 2023

Imprégnation au chlordécone aux Antilles : Santé publique France lance Kannari 2

Cette étude met bien évidemment l’accent sur le chlordécone mais aussi sur d’autres polluants persistants dans l’environnement ayant des effets néfastes sur le système nerveux, la reproduction, le système hormonal et le fonctionnement de certains organes (foie, rein, cœur, etc.). 

Elle fait suite à la première enquête Kannari en 2013, qui avait révélé la présence de chlordécone dans le sang de 9 Antillais sur 10. Dix ans après, Kannari 2 se penche sur l’évolution de cette exposition, tout en élargissant le spectre à d’autres polluants omniprésents dans l’eau, les sols, les aliments, et la vie quotidienne.

Les polluants mesurés lors de cette nouvelle étude incluent le chlordécone, le lindane, les PCB, l’hexa-cyclo-benzène, le glyphosate, les métabolites des pyréthrinoïdes, le plomb, l’arsenic, et le mercure. Tous ces polluants présentent un potentiel impact sur la santé des enfants et des adultes.

Plusieurs objectifs

  • Mesurer l’imprégnation aux polluants : Elle vise à évaluer les niveaux d’imprégnation au chlordécone et à d’autres polluants chez la population générale, ainsi que chez des sous-groupes exposés ou sensibles.
  • Étudier l’évolution des niveaux d’imprégnation depuis 2013, permettant de suivre les tendances au fil des années.
  • Identifier les facteurs qui influencent l’imprégnation aux polluants, pour mieux comprendre comment ces substances pénètrent dans l’organisme.

Un échantillon de 3000 personnes a été sélectionné, avec une attention particulière portée aux femmes en âge de procréer, aux travailleurs agricoles, aux pêcheurs ainsi qu’aux résidents vivant dans des zones contaminées. Les foyers sélectionnés seront informés par courrier et contactés par des enquêteurs de l’Institut Ipsos. La participation à l’étude est volontaire.

La méthodologie repose sur la biosurveillance humaine, qui utilise des prélèvements sanguins et urinaires pour mesurer les niveaux de concentration de substances chimiques et de polluants dans l’organisme.

L’étude se déroule en deux phases : une première phase de test en juin 2023 dans six communes de la Guadeloupe et de la Martinique, suivie d’une deuxième phase à grande échelle entre janvier et avril 2024.

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