Drones : collecte d'échantillons pour une étude clinique

Le 16 janvier dernier, le drone DT46 de Delair a effectué un vol d'essai de transport de prélèvements biologiques sur longue distance (150km) pour le compte de l'association de recherche clinique québécoise Ecogene-21.

Par Sophie HOGUIN, publié le 07 février 2024

Drones : collecte d’échantillons pour une étude clinique

Spécialisée dans les drones aériens et sous-marins pour les inspections industrielles et de sécurité/défense, la société toulousaine Delair a noué un partenariat avec Ecogene 21 et son partenaire innovation Innovitech pour réussir ce premier vol de validation pour la collecte d’échantillons biologiques et de livraisons de médicaments longue distance.

L’ambition d’Ecogene 21

Ecogene 21 est une organisation de recherche clinique à but non lucratif (OBNL) dédiée à l’accès à l’innovation pour des besoins de santé non comblés. Basée à Saguenay-lac-Saint-Jean (SLSJ) au Québec, Ecogene 21 a pour objectif de permettre à des patients en zones isolées de participer à des études cliniques et de leur donner accès à des traitements novateurs. L’organisation a d’ailleurs développé toute une série d’outils numériques pour mener des études cliniques à distance. L’un des obstacles majeurs restant la livraison de médicaments et la collecte d’échantillons biologiques. Dans le communiqué de presse de l’entreprise Delair, Diane Brisson, directrice senior des opérations chez Ecogene 21 témoigne : “Quand on a démarré le projet, l’utilisation des drones dans le cadre d’études cliniques pouvait relever de la science-fiction. Aujourd’hui, nous avons démontré que c’est devenu une réalité. Il nous reste maintenant à établir les collaborations qui permettront de faire avancer la réglementation et d’établir un réseau offrant à l’ensemble des Canadiens vivant en régions éloignées, la possibilité de participer à des études cliniques”.

Les atouts de Delair

C’est dans le cadre d’une mission au Québec, pilotée par Toulouse Métropole, Aerospace Valley et le CRIAQ (Consortium de Recherche et d’Innovation en Aérospatiale du Québec) que cette collaboration a pu voir le jour. Le drone DT46 de Delair possédait de solides atouts pour attirer l’attention : capacités de chargement et possibilité d’un conteneur à température contrôlée, autonomie (plusieurs heures), distances franchissables, flexibilité (atterrissage et décollage verticaux possibles), fiabilité (propulsion électrique, marchés industriels et militaires). Pour Bastien Mancini, président de Delair, cette expérimentation permet de “démontrer le potentiel dual de nos drones, aptes à intervenir à la fois pour des applications civiles et de sécurité / défense. Nous sommes convaincus que dans un proche horizon, ces systèmes vont pouvoir s’insérer de manière décisive dans la chaîne logistique médicale de manière routinière.” Au Canada, les prochaines étapes consistent à trouver des partenaires (opérateurs de drones, autres utilisateurs de drones longues distances) pour établir et valider les premiers réseaux de livraisons médicales en régions éloignées.

En France, Delair est aussi en discussion avec des laboratoires de biologie médicale pour étudier le transport par drones.

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