Les nouveaux visages de la FNSIP-BM pour 2025-2026
Élu le 11 juillet 2025, le nouveau bureau de la Fédération Nationale des Syndicats d'Internes en Pharmacie et Biologie Médicale (FNSIP-BM) entend poursuivre les actions engagées en faveur des internes en biologie médicale, pharmacie hospitalière et innovation pharmaceutique et recherche (IPR). Rencontre avec Florian Toth, le nouveau co-président 2025-2026 pour la Biologie médicale.

Biologiste365 : Dans quel cadre votre bureau a-t-il été élu et quelles sont les priorités du nouveau mandat ?
Florian Toth : Le bureau a été élu lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 11 juillet 2025, à la suite de la 64e Assemblée Générale de la Fédération, organisée à Tours en juin. Ces temps forts permettent de réunir tous les adhérents, dont ceux des syndicats locaux, pour faire le point sur les actions de l’année écoulée et définir les orientations. Plusieurs enjeux importants ressortent pour notre mandat : l’avenir du rôle de biologiste médical suite au rapport de l’IGAS/IGF concernant les coûts et l’efficience de notre exercice, dans un contexte de pression économique important, et en lien avec l’enquête du mandat précédent sur la vision des interne, l’harmonisation de notre formation, mais aussi le bien-être des internes et notamment la question du respect du temps de travail.
Comment s’organise la représentation des internes au sein de la FNSIP-BM ?
Je co-préside le bureau aux côtés de Clémence Miniot, co-présidente pour la pharmacie hospitalière et pour l’IPR. Pour la Biologie médicale, je suis épaulé par deux vice-présidents, Charles Awoussi et Walid Sabeur, et par Nathan Baran, vice-président aux relations internationales. Cette équipe nous permet de couvrir les enjeux liés à la formation, à la structuration de la profession et à son évolution, en collaboration étroite avec les syndicats locaux d’internes, au travers du conseil d’administration de la fédération.
Quels sont vos principaux chantiers et quelle évolution voyez-vous pour la profession ?
La défense et la valorisation des DES dans nos trois filières restent une priorité, tout comme le renforcement de la qualité de la formation. Nous voulons aussi approfondir des thématiques du précédent mandat, comme le droit à la vaccination, l’intelligence artificielle ou la place des biologistes dans les parcours de soins.
Nous souhaitons sortir de l’image du biologiste comme simple » producteur de données « , en repensant notre rôle dans l’accompagnement des cliniciens et des patients. Nous réfléchissons, par exemple, à la mise en place de biologistes référents, qui suivraient certains patients de manière plus directe. Des domaines comme l’hémostase, la fertilité ou la génétique sont en tension. Or, nous avons les compétences pour jouer un rôle complémentaire auprès des équipes médicales. Les réflexions autour de l’évolution de la biologie médicale doivent se faire en concertation avec les instances et les représentants de la profession pour répondre aux besoins de santé publique.
Comment voyez-vous l’ouverture à l’international ?
La biologie médicale n’existe pas en tant que spécialité médicale partout en Europe, et l’équivalence n’est pas toujours reconnue pour les pharmaciens, contrairement aux médecins. Nous voulons recenser les pays dans lesquels elle existe, développer des partenariats avec des congrès internationaux, et élargir l’accès aux stages à l’étranger. Nous tenons aussi à renforcer les liens avec les pays francophones, notamment au Maghreb.