Chikungunya : De La Réunion à la métropole
Alors que l'épidémie s'infléchit à La Réunion, elle se poursuit à Mayotte et deux cas autochtones viennent d'être décelés en métropole. Depuis le 1er mai, les arboviroses sont à déclaration obligatoire en métropole.

Si les chiffres montrent un infléchissement des cas de chikungunya à La Réunion – situation qui devrait se conforter avec l’arrivée de l’hiver austral -, à Mayotte, en revanche, l’évolution de l’épidémie reste préoccupante.
Mayotte
- Le passage en phase épidémique pour le chikungunya à Mayotte (phase 3 du plan ORSEC arboviroses) a été acté le 27 mai, traduisant d’une transmission intense et généralisée du virus chikungunya sur l’ensemble du territoire : Au total 560 cas confirmés de chikungunya ont été enregistrés entre la S10 et S21-2025 et la dynamique se poursuit.
- La surveillance passe par les indicateurs des laboratoires quand les cas sont confirmés et une surveillance syndromique aux urgences (mais il n’est pas fait recour à un test de confirmation biologique systématique ni en ville, ni à l’hôpital), et bien sûr un suivi des hospitalisations graves.
- Santé publique France reconnaît une possible sous-estimation en raison de l’absence de tests systématiques et d’un faible recours aux soins par une grande partie de la population.
Métropole
Depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, tous les cas d’arbovirose diagnostiqués en métropole doivent faire l’objet d’une déclaration obligatoire auprès des ARS.
Les 11 et 16 juin, deux cas de chikungunya autochtone ont été signalés : le premier à La Crau, dans le Var ; le deuxième à Prades-le-Lez, dans l’Hérault. Santé publique France signale que, depuis le début 2025, 900 cas importés ont été recensés, dont 424 entre le 1er mai et le 3 juin.
Des plans de suivi, prévention et démoustication ont été lancés.