Recrudescence des infections respiratoires : la crainte d'une épidémie multiple

Semaine après semaine, les différents bulletins de surveillance continuent d'égrener la hausse des cas d'infections respiratoires. Outre la grippe, le Covid, le VRS et les bronchiolites, s'invitent aussi des pneumopathies à mycoplasma pneumoniae.

Par Sophie HOGUIN, publié le 14 décembre 2023

Recrudescence des infections respiratoires : la crainte d’une épidémie multiple

La grippe s’installe vraiment en France. La région Provence-Alpes-Côtes d’Azur a dépassé le seuil épidémique annonce le dernier bulletin du 13 décembre de Santé Publique France. Si les cas de bronchiolites semblent se stabiliser, l’épidémie est toujours là, les cas de Covid poursuivent leur ascension et surtout les pneumopathies (en ville et à l’hôpital) sont toujours en hausse. Il n’y a pas de surveillance spécifique, mais une forte proportion des cas de pneumonies semblent liés à Mycoplasma pneumoniae. La crainte d’une épidémie multiple monte de plus en plus.

Triplement des cas à mycoplasma pneumoniae

Dans son alerte spécifique à l’épidémie d’infections liées à cette bactérie si particulière, Santé Publique France précise aussi que “Le réseau de laboratoires hospitaliers RENAL observe que le nombre de détections par PCR de Mycoplasma pneumoniae tous âges confondus a triplé entre les semaines 40 et 46/2023, l’augmentation se poursuivant en semaine 47“. Les niveaux atteint sont très supérieurs à ceux de 2019 et 2022.

PCR multiplex en diagnostic précoce

Dans son alerte du 24 novembre concernant mycoplasma pneumoniae, la DGS rappelle quelques caractéristiques de ces infections et précise le mode opératoire diagnostic et thérapeutique à privilégier. Précisant que qu’il faut continuer de rechercher en premier lieu “une pneumopathie virale grippale, Covid-19 ou VRS.”, elle invite cependant si besoin, “à confirmer le diagnostic d’infection à Mycoplasma pneumoniae en milieu hospitalier par PCR sur prélèvement respiratoire, pharyngé ou nasopharyngé et/ou par diagnostic sérologique. La PCR notamment multiplex est à privilégier permettant un diagnostic précoce.” La note précise que cette PCR est prise en charge dans le cadre des actes hors nomenclatures inscrites au RIHN.

Le SNMB prend la balle au bond

Dans un communiqué du 13 décembre 2023, le syndicat national des médecins biologistes (SNMB) profite de cette alerte DGS pour réitérer sa demande de remboursement des PCR multiplex en ville. Le communiqué précise ainsi que “En juin 2023, le SNMB recommandait déjà de recourir aux tests PCR multiplex Covid/grippe/VRS afin de suivre en temps réel les épidémies d’infections respiratoires. Le suivi épidémiologique rendu possible grâce à la fiabilité des tests PCR multiplex permet une meilleure prise en charge diagnostique et d’éviter la saturation des urgences comme lors de l’hiver 2022“.

Son président, Jean-Claude Azoulay, précise dans ce communiqué que “Le SNMB se réjouit de constater que la DGS recommande à son tour de recourir à des tests PCR” et demande “aux pouvoirs publics d’aller plus loin. Afin de favoriser l’accès aux soins, nous estimons que l’Assurance Maladie devrait prendre en charge ces tests”.

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