Les hospitaliers déposent un préavis de grève

Alors qu’Action Praticiens Hôpital a déposé le 8 juin un préavis de grève pour l’ensemble des personnels médicaux des hôpitaux du lundi 3 juillet 2023, 8 heures, au mardi 4 juillet 2023, 8 heures, le SNBH annonce le 13 juin se joindre au mouvement pour demander la prise en compte de l’ancienneté de l’ensemble des praticiens et la revalorisation de la permanence des soins.

N.B-S., publié le 13 juin 2023

Les hospitaliers déposent un préavis de grève

Le préavis de grève national des soins urgents et non urgents du lundi 3 juillet 2023, 8 heures, au mardi 4 juillet 2023, 8 heures a été déposé auprès du ministre de la santé et de la prévention par le SNBH (syndicat national des biologistes des hôpitaux) le mardi 13 juin. Ce mouvement se joint à celui Action Praticiens Hôpital (APH) et fait suite à la suspension des négociations le 12 mai dernier, ces dernières portant notamment sur la prise en compte de l’ancienneté des praticiens et la revalorisation de la permanence des soins.

Un fort sentiment d’injustice

Pour rappel, le Ségur de la santé de 2020 avait autorisé les jeunes praticiens hospitaliers à intégrer cette fonction à l’échelon 4 (décret n° 2020-1182 du 28 septembre 2020) , créant ainsi une forte inégalité avec les praticiens hospitaliers des échelons 1 à 3 déjà en poste. « Cette mesure a créé un fort sentiment d’injustice, et c’est en partie pour cela que nous n’avions pas signé les accords du Ségur de la santé à l’époque » témoigne Carole Poupon, présidente du SNBH. Concernant la permanence des soins « les astreintes ne sont pas valorisées et non reconnues comme du temps de travail » dénonce le Dr Poupon.

Le financement est le grand absent

« Toutes les réunions prévues au sujet de l’attractivité des carrières prévues sont annulées, les unes après les autres. Le Ministre de la Santé et de la Prévention a pris à deux reprises la parole cette semaine, évoquant une reprise des négociations, sans aucun engagement calendaire, sans aucune enveloppe annoncée » déplore l’APH dans son communiqué du 8 juin. « De notre point de vue, si la volonté de faire avancer ces dossiers au ministère et à la DGOS (direction générale de l’offre de soins) est là, le financement est le grand absent » ajoutent-ils. « Ce jeu de dupes et de promesses non tenues n’a que trop duré. La qualité de vie et d’exercice à l’hôpital s’effondrent, la maltraitance des tutelles et de la gouvernance se propage » affirme l’APH. « Les praticiens hospitaliers ne peuvent plus attendre » pointe le SNBH. A travers cette grève, le syndicat demande au ministre de la santé et de la prévention « l’attribution par le ministère de l’Économie et des Finances d’une dotation financière permettant la reprise des négociations avec vos services sur la revalorisation immédiate de la permanence des soins, gardes et astreintes incluses et la correction des injustices de la grille salariale statutaire des praticiens hospitaliers dues aux négociations bâclées du Ségur de la santé ».

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