Les déserts médicaux sont-ils des déserts biologiques ?

À l'instar de la pénurie de médecins généralistes ou d'autres spécialités médicales et paramédicales, y a-t-il des territoires désertés par les biologistes médicaux ? L'émiettement de la profession ne facilite pas cette analyse, mais, face à une démographie en déclin et une pyramide des âges défavorable, quelques études se sont penchées sur la question.

Par Sophie HOGUIN, publié le 16 janvier 2024

Les déserts médicaux sont-ils des déserts biologiques ?
Tous les ans, dans son panorama de la démographie pharmaceutique, l'Ordre des pharmaciens égrène quelques indices et quelques cartes sur le sujet. Conclusion : la densité moyenne de biologistes médicaux est de 7,22 pour 100 000 habitants et la population française se situe à moins de 30 minutes en voiture d'un laboratoire de biologie médicale (LBM). Le maillage territorial est donc aujourd'hui préservé. Cependant, cette analyse est globale ; dès lors que l'on descend à l'échelle du département, certaines disparités se font jour. La diagonale du vide En effet, la densité varie de 1,4 pharmacien biologiste pour 100 000 hab. dans l'Indre jusqu'à 31 à Paris. Dans plus de la moitié des départements, les plus de 55 ans représentent plus de 50 % des praticiens. De plus, ce n'est pas parce qu'il y a des biologistes que la population y a accès : si on s'intéresse aux sites, la carte laisse apparaitre la classique diagonale du vide* du sud-ouest au...

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