Une personne sur 6 touchée par l’infertilité dans le monde

Selon le dernier rapport de l’OMS, 17,5% de la population adulte dans le monde serait touchée par l’infertilité, soit environ une personne sur six. Lors de la journée scientifique en AMP Unilabs infertilité du 4 avril 2023, le professeur Samir Hamamah a rappelé les axes d’améliorations proposés en février 2022 en vue d’une future stratégie nationale de lutte contre l’infertilité.

N.B-S., publié le 06 avril 2023

Une personne sur 6 touchée par l’infertilité dans le monde

« Il s’agit d’un problème sanitaire majeur dans tous les pays et dans toutes les régions du monde » affirme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) à l’occasion de la sortie de son nouveau rapport sur le sujet le 4 avril 2023. Le rapport fait état d’une prévalence de l’infertilité de 17,8% dans les pays à revenu élevé et de 16,5 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.  « La proportion même de personnes touchées montre la nécessité d’élargir l’accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d’atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent » déclare le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

Un sujet peu débattu dans le débat public

Pour rappel, en France, la réflexion sur une stratégie de lutte contre l’infertilité a été initiée en février 2022 lors de la remise du rapport sur les causes d’infertilité rédigé le professeur Samir Hamamah, chef de service de biologie de la reproduction du CHU de Montpellier, et Salomé Berlioux, Présidente de l’association Chemins d’avenir. Lors de la journée scientifique en AMP Unilabs infertilité du 4 avril 2023, le professeur Samir Hamamah a déploré que « ce sujet soit très peu débattu dans le débat public » alors qu’aujourd’hui « L’Europe, l’Asie du Sud et les Etats Unis sont en dessous du seuil de remplacement » et que « le petit-fils a 56% spermatozoïdes en moins que son grand-père ». En cause, des raisons médicales, mais aussi sociétales (recul de l’âge du premier enfant, mythe de la grossesse possible à tout âge) et environnementales (perturbateurs endocriniens, modes de vie…). Le Pr Hamamah profité de cette occasion pour rappeler les axes d’améliorations proposés dans son rapport de février 2022 en vue d’une future stratégie nationale de lutte contre l’infertilité : éduquer et informer au niveau collectif et individuel, former les professionnels de santé, mieux repérer et diagnostiquer les causes de l’infertilité et mettre en place une stratégie nationale de recherche globale et coordonnée.

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