Risque de méningiome associé aux progestatifs

Une étude de pharmaco-épidémiologie menée par EPI-PHARE a récemment évalué le risque de méningiome associé à l'utilisation de progestatifs. Cette classe de médicaments est couramment utilisée dans le traitement de diverses pathologies gynécologiques, le traitement hormonal substitutif et l'obstétrique.

A.G., publié le 01 juillet 2023

Risque de méningiome associé aux progestatifs

Les progestatifs étudiés incluent la progestérone, la médrogestone, la médroxyprogestérone, la dydrogestérone, la promégestone et le diénogest. Les dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel (également connus sous le nom de stérilets hormonaux) sont également considérés.

L’étude concerne une population de plus de 18 000 femmes ayant subi une intervention chirurgicale pour un méningiome, ainsi que sur un groupe témoin de plus de 90 000 femmes, sur une période s’étendant de 2009 à 2018. Pour chaque cas, la date index correspondait à la date d’entrée de l’hospitalisation liée à l’intervention. De plus, les femmes qui ont connu une grossesse dans les 2 années précédant la date index ont été exclues de l’étude.

Les résultats de cette étude ont révélé que l’utilisation prolongée de promégestone (non autorisée sur le marché français depuis octobre 2021) (OR de 2,39 [1,85-3,09]), de médrogestone (OR de 3,49 [intervalle de confiance à 95% 2,38-5,10]) ou d’acétate de médroxyprogestérone (OR de 5,55 [2,27- 13,56]) était associée à un risque accru de méningiome. En particulier lorsque la durée d’utilisation dépassait un an.  Ces résultats s’alignent sur les études déjà menées sur les acétates de chlormadinone, de nomegestrol et de cyprotérone également associés à un surrisque de méningiome lors d’une utilisation supérieure à 1 an.

En revanche, l’étude n’a pas montré de lien significatif avec un surrisque de méningiomeblors de l’utilisation des dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel (13,5 et 52 mg), ainsi que dans le cas d’une exposition à la progestérone et à la dydrogestérone. Il convient de noter que des études complémentaires sur le diénogest sont nécessaires pour mieux comprendre son implication éventuelle avec le risque de méningiome.

Un comité scientifique temporaire se réunira prochainement afin de déterminer les mesures de protection à prendre concernant les trois progestatifs associés au risque de méningiome.

Retrouvez l’étude sur https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/progestatifs-meningiomes-intracraniens/

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