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Évaluation de l'efficacité du dépistage HPV par autotest
Les résultats de l'étude récente MBMT-3 suggèrent que l’utilisation des autotests de dépistage HPV, même s'ils sont moins performants que les tests classiques, pourrait améliorer les stratégies de dépistage du cancer du col de l'utérus aux États-Unis chez les femmes à risque et sous-dépistées.
L’étude MBMT-3 (My Body My Test-3) a évalué l’efficacité de l’auto-test de dépistage du virus HPV (papillomavirus humains) dans la prévention du cancer du col de l’utérus chez les femmes à risque et sous-dépistées aux États-Unis. Jusqu’à présent, l’utilisation des auto-tests n’avait été que peu évaluée dans les populations défavorisées sur le plan socio-économique.
Pour ce faire, deux groupes de patientes ont été comparés :
- Le groupe 1 (groupe d’intervention) a suivi une stratégie avec un auto-dépistage à domicile à l’aide d’un kit envoyé par la poste.
- Le groupe 2 (groupe témoin) a reçu une invitation téléphonique pour le dépistage traditionnel.
L’ensemble des examens proposés étaient gratuits pour les participantes. Le respect du protocole s’est avéré significativement supérieur dans le groupe d’intervention, où 341 sur 438 patientes (soit 78 %) ont adhéré à ce dernier. Parmi elles, deux présentaient des lésions précancéreuses. En revanche, dans le groupe témoin, seules 185 sur 227 patientes (soit 37 %) ont respecté le protocole, sans qu’aucune lésion ne soit détectée. Ces résultats prometteurs suggèrent que l’auto-test pourrait améliorer les stratégies de dépistage aux États-Unis. Toutefois, des réserves doivent être émises. La nature des lésions détectées ne conduit pas nécessairement au développement d’un cancer. Cela souligne l’importance de compléter systématique l’analyse par une cytologie.
Il est également essentiel de noter que les auto-tests utilisés dans cette étude sont moins performants que le dépistage classique en termes de détection des types d’HPV (4 contre 14). Néanmoins, cette méthode semble efficace pour encourager les patientes qui n’ont jamais bénéficié d’un dépistage à effectuer leur premier prélèvement.
En France, il convient de tenir compte de l’organisation différente du système de soins et de la plus grande généralisation du dépistage. Par conséquent, les résultats de cette étude ne peuvent pas être directement extrapolés. Il est indispensable de réaliser des études spécifiques sur le territoire français.
