Stratégie

La mise à niveau de la génomique française

Entre 2010 et 2015, les capacités de séquençage ont fait un bond énorme. Les projets de médecine génomique accompagnant ce saut technologique ont fleuri partout dans le monde, mais la France restait à la traine. Pour rattraper ce retard, un plan structurant a été lancé en 2015. Dix ans après, le bilan est plutôt positif, mais reste à confirmer.

Par Sophie Hoguin, publié le 24 novembre 2025

La mise à niveau de la génomique française
En 2010, la médecine génomique en France restait l'apanage de quelques centres académiques. Quoique bien organisés et bien structurés par maladie, avec des centres de référence, ils étaient loin d'être suffisants pour couvrir la demande de l'ensemble de la population. En outre, leur fonctionnement, en relativement autonomie les uns des autres, aboutissait à des panels hétérogènes et à une dispersion des moyens technologiques. À cette époque, le séquençage de l'exome est rare dans l'Hexagone, et pas du tout accessible à l'ensemble de la population. C'est à cette période que le séquençage a fait un bond de géant : du haut débit au très haut débit ; du point sur des panels à un séquençage de l'exome, voire du génome entier. Globalement, « les chercheurs français en médecine génomique ont alors regardé passer le train », assène Pierre Blanc, biologiste généticien, directeur du laboratoire SeqOIA, à l'occasion d'une conférence des...

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