Quelle est la perception de la santé connectée par les Français ?

Un sondage Ipsos réalisé à l’initiative de Bristol Myers Squibb France et l’EDHEC Business School, met en évidence que si une majorité de Français a déjà utilisé des outils de santé connectée, inégalités d’accès, craintes quant à la sécurité et importance du contact humain restent d’actualité.

N.B-S., publié le 07 février 2023

Quelle est la perception de la santé connectée par les Français ?

Ce premier baromètre de la santé numérique a été publié le 30 janvier, et a pour vocation à être réédité chaque année. Mis en place dans le cadre de la création d’une chaire de recherche conjointe entre Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School, intitulée « Management in Innovative Health », ce sondage a été réalisé par l’Ipssos auprès d’un panel national représentatif de 1000 Français âgés de 18 à 74 ans du 4 au 9 novembre 2022. Environ la moitié (52%) ont déclaré avoir déjà utilisé une application connectée, mais seuls 21% l’utilisent régulièrement (ce chiffre montre à 59% des personnes atteintes de maladies graves et/ou chroniques). Cette étude montre une inégalité d’accès aux outils de santé connectée selon les profils d’utilisateurs, les ruraux, les plus de 55 ans et les personnes ayant un niveau d’études inférieur au bac étant les moins enclins à les utiliser. Les deux tiers des Français s’estiment mal informés et un tiers expriment des craintes quant à la sécurité des données, et les services publics (dont l’Assurance Maladie) sont perçus comme les plus légitimes pour proposer des services ou des solutions digitales en santé pour 67% des Français. Pour les trois quart des personnes interrogées, le médecin traitant reste la personne de référence pour établir un diagnostic et pour le suivi du traitement. « Les résultats du baromètre montrent que l’innovation en e-santé peut sembler complexe au grand public et les impacts de la révolution numérique sur cet écosystème doivent être évalués pour que celle-ci puisse déboucher sur une plus grande efficience du système de soin pour les patients » concluent les auteurs.