Découverte de 24 zones génomiques liées aux EPV : implications pour la maladie cérébrale des petites artères

Des chercheurs du centre Bordeaux Population Health (Université de Bordeaux et Inserm U1219) et de l'Institut des Maladies Neurodégénératives du CHU de Bordeaux ont effectué une étude révélant les mécanismes précoces à l'origine de la maladie des petites artères cérébrales (MPAC).

A.G., publié le 09 mai 2023

Découverte de 24 zones génomiques liées aux EPV : implications pour la maladie cérébrale des petites artères

Cette étude porte sur les relations entre la génétique et les espaces périvasculaires (EPV). Elle a été réalisée auprès de plus de 40 000 participants issus de 18 cohortes basées sur la population et âgés en moyenne de 66,3 ± 8,6 ans. Près de 96,9 % de ces participants étaient d’origine européenne. L’étude a détecté 24 zones du génome liées à l’EPV dans le cerveau. Cet indicateur IRM de la MPAC altère la structure et/ou la fonction des artères cérébrales, diminuant les capacités cérébrales et augmentant les risques d’AVC et de démence.

Les régions à risque de l’EPV chez les jeunes adultes et les personnes âgées se situent dans la substance blanche. Toutefois, les ganglions de la base et de l’hippocampe abritent des EPV liés à la pression artérielle. En outre, ces lésions ganglionnaires et hippocampiques sont génétiquement corrélées aux AVC, soulignant leur importance clinique.

L’étude a exploré les voies biologiques impliquées dans la MPAC. Ces analyses ont mis en évidence l’importance de la matrice extracellulaire (ECM) dans la formation des EPV, en identifiant des gènes impliqués dans le matrisome. Ainsi, des perturbations du matrisome ont été proposées comme une voie pathologique convergente. Ces résultats suggèrent que des anomalies de l’ECM et des protéines connexes peuvent contribuer au développement de la MPAC.Les exemples de gènes mentionnés incluent LAMC1, EFEMP1, COL4A2, SH3PXD2A et VWA2.

Grâce à la participation importante de populations d’Asie de l’Est dans l’analyse des associations génétiques entre différents ancêtres, des échantillons d’ADN ont confirmé le caractère héréditaire de la charge en EPV. Cette avancée soutient également l’hypothèse selon laquelle les transporteurs de solutés (SLC) sont impliqués dans la physiopathologie des EPV.

Ces découvertes ouvrent des portes à des traitements novateurs pour des maladies jadis considérées incurables, en identifiant les cibles médicamenteuses pour une prévention plus efficace.

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