De nouveaux biomarqueurs protéiques dans le diabète de type 2

Recherche Biologiste infos 19 février 2013 – L’expression dans le plasma sanguin de trois protéines (Apo E, Mbl2, Psp) serait corrélée à l’apparition du diabète de type 2 chez la souris, selon une étude du Centre Helmholtz de Munich (Bavière) publiée dans le Journal of Proteome Research. Les maladies chroniques les plus courantes tels que […]

Par Steven DIAI, publié le 19 février 2013

De nouveaux biomarqueurs protéiques dans le diabète de type 2

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19 février 2013 – L’expression dans le plasma sanguin de trois protéines (Apo E, Mbl2, Psp) serait corrélée à l’apparition du diabète de type 2 chez la souris, selon une étude du Centre Helmholtz de Munich (Bavière) publiée dans le Journal of Proteome Research.

Les maladies chroniques les plus courantes tels que diabète de type 2, font l’objet de recherches au Centre Helmholtz de Munich. L’objectif est de développer de nouvelles approches pour le diagnostic, le traitement et la prévention.

Le Dr Stefanie Hauck du département sur les sciences informatiques (ASC), le Pr Marius Ueffing du département d’analyse protéique (PROT) et le Dr Susanne Neschen de l’Institut pour la génétique expérimentale (IEG) ont tenté de détecter des signatures protéiques typiques de cette maladie , en analysant le plasma sanguin des souris obèses (dont l’évolution est similaire à celle des personnes atteintes de diabète de type 2).

La méthode utilisée était la SRM ou “selected reaction monitoring”, une technique de spectrométrie de masse permettant de quantifier une ou plusieurs molécules cibles dans un échantillon biologique complexe.

Au cours de leurs travaux, ils ont remarqué que les concentrations plasmatiques de l’apolipoprotéine E (apo E), de la lectine (qui lie le mannose 2 (MBL2)) et de la protéine sécrétoire de la parotide (PSP) augmentaient sensiblement chez les souris ayant un phénotype de diabète de type 2.

Ces protéines pourraient donc constituer de nouveaux biomarqueurs pour le diagnostic de diabète de type 2. Pour le vérifier, des études cliniques vont débuter dans lesquelles ces signatures protéiques seront testées sur un grand nombre de patients. Les auteurs pourront ainsi déterminer sur un nombre conséquent d’échantillons humains, la gravité et l’importance de cette signature protéique. “Cela permettra, en plus des génotypes connus, phénotypes et métabotypes – soit sur ??la base de gènes, l’apparence extérieure et l’activité métabolique – d’acquérir des connaissances descriptives de ces protéines soumises à diverses conditions“, a signalé le Dr Stefanie Hauck.

Ces résultats devraient aussi contribuer à une meilleure compréhension de la pathogenèse du diabète de type 2 et, peut-être permettre de mettre en évidence ses événements précurseurs.

E.C.

Source :

Von Toerne, C. et al. (2013), Apoe, Mbl2 and Psp plasma protein levels correlate with diabetic phenotype in NZO mice – an optimized rapid workflow for SRM-based quantification, Journal of Proteome Research, doi: 10.1021/pr3009836

Crédit photo : © Bigplankton-Wikimedia