La biologie médicale sommée de faire 250 millions d’euros d’économie

Ce ne sera donc pas 180 millions, comme annoncé dans rapport charges et produits 2023 de la Caisse nationale de l'assurance maladie mais bien 250 millions d’euros que l’Etat veut économiser sur la biologie médicale.

Publié le 29 septembre 2022

La biologie médicale sommée de faire 250 millions d’euros d’économie

Annoncée le 25 septembre à l’occasion d’une réunion avec les ministères de l’Economie et de la Santé, il s’agit pour l’exécutif de faire participer le secteur à la soutenabilité financière du système de santé en ciblant « la biologie médicale qui a vu son CA augmenter de 20% avec le covid », explique à France Info François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention. « Se faire pointer du doigt comme des profiteurs de guerre après tout le travail engagé par la profession pour répondre à politique du “quoi qu’il en coûte”, c’est inacceptable », réagit Lionel Barrand, Président du Syndicat national Les biologistes médicaux. Il rappelle les propositions de la profession sur la biologie délocalisée, l’innovation, le digital, le parcours de soin, la prise en charge des patients chroniques, etc. Autant d’axe oublié des discussions.
L’Etat attend donc que la profession s’engage à proposer un mécanisme d’économie à hauteur de 250 millions, centré les actes de routine, avant le 1er février. Si aucun accord n’est trouvé avec l’Assurance maladie, une baisse des tarifs équivalente sera adoptée par décret. « Ce n’est pas une négociation, s’étrangle François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes. Une telle économie menace la structure économique du secteur. C’est un changement de paradigme en faveur de boites aux lettres et d’une biologie médicale industrielle, à l’instar de ce qui se passe en Allemagne. ». Il est en effet difficile de comprendre le projet sous-jacent, alors que le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie vient de rendre un rapport sur les soins de proximité. « Tous les syndicats sont sur la même longueur d’onde, prévient François Blanchecotte.  Et s’il faut devenir une force de nuisance pour revenir à la table des négociations, nous le serons. »

A.V.

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