Elections ordinales 2022 : cap sur les missions du biologiste médical

A l’issue des élections 2022, l’Ordre national des pharmaciens et ses présidents partagent leur feuille de route pour les trois prochaines années de mandat. Réélu président du conseil central de la section G, Philippe Piet met l'accent sur l’importance d’exploiter au mieux l’expertise des biologistes médicaux.

Publié le 06 juillet 2022

Elections ordinales 2022 : cap sur les missions du biologiste médical

Les conseillers ordinaux sont élus pour un mandat de 6 ans, en binômes paritaires (avec un binôme paritaire de suppléants) et renouvelés par moitié tous les trois ans. En 2022 85 binômes étaient soumis au vote dont 3 pour la section G. Le 9 juin ont ainsi été élus les binômes suivants :

  • Titulaires : Mme Gisèle Gay, M. Henri-Charles Hugede ; Mme Martine Roubille, M. Julien Fonsart ; Mme Charlotte Guyon, M. Philippe Piet.
  • Suppléants : Mme Karine Rollin, M. Antoine Escuret ; Mme Emilie Roman, M. Louis Lacaille ; Mme Hélène Ramet, M. Thierry Drier de Laforte.

Le 15 juin 2022 les membres du conseil central de la section G ont élu les membres de leur bureau, avec comme président, M. Philippe Piet, comme vice-président M. Julien Fonsart, comme trésorier M. Mamadou Cellou Sow, et comme membres M. Jean-Louis Beaudeux et M. Adrien Rihaoui.

Enfin, la constitution du Conseil national de l’ordre des pharmaciens a été annoncée le 4 juillet, avec comme présidente Mme Carine Wolf-Thal, comme vice-président M. Philippe Coatanea, comme trésorier M. Xavier Desmas, et comme membres du bureau Mme Anne-Sylvie Brunel-Lefebvre, Mme Karine Pansiot, M. Michel Leblanc, M. Alain Mazaleyrat, Mme Maryse Camus-Piszez, et Mme Cécile Le Gal Fontes.

 

Les présidents des différentes sections de l’Ordre des pharmaciens ont détaillé leur programme pour les trois prochaines années lors d’une conférence de presse donnée le 5 juillet 2022. En introduction, Carine Wolf-Thal a partagé ses ambitions pour la profession : « Biologie médicale, industrie, distribution en gros, officine, établissement de santé : autant de filières dans lesquelles les pharmaciens apportent leur expertise et leur complémentarité. Au cours de ce nouveau mandat, je continuerai à porter la voix d’une profession indépendante et rompue aux enjeux du numérique. Une profession qui dispose de toutes les compétences pour répondre aux grands défis de santé publique que sont, entre autres, la prévention, l’environnement, le vieillissement de la population ou encore l’approvisionnement mondial en produits de santé ».

 

Mettre en lumière les compétences du biologiste médical

Pour la section G, Philippe Piet, réélu président a pointé la trop grande méconnaissance des compétences des biologistes médicaux : “Au cours de leurs neuf années d’études intégrant un concours d’internat exigeant, les pharmaciens biologistes médicaux acquièrent des compétences de haut niveau non seulement en technique mais également en physiopathologie et sémiologie clinique. Cette large compétence devrait être davantage utilisée à l’hôpital comme en ville, d’autant plus dans un contexte d’offre de soin en situation critique. Il faut utiliser les pharmaciens biologistes médicaux dans toute leur compétence !” Pour cela, le premier objectif est de poursuivre les travaux concernant les missions du biologiste médicale avec l’ensemble des organisations représentatives de la profession. De fait, le Conseil National Professionnel de Biologie médicale (CNP BM), présidé par Jean-Louis Pons, avait publié un document de référence listant les 20 missions principales du biologiste médical, validé par l’ensemble de la profession, en 2019. Un travail est en cours avec l’ordre des médecins, le CNP et la section G de l’ordre des pharmaciens pour décliner chacune de ces missions, « ce qui est essentiel pour une bonne compréhension du métier de biologiste » affirme Philippe Piet. Retardé par la crise Covid, ce projet devrait voir le jour « au plus tard début 2023 » et aboutir « à la création d’un statut de biologiste médical référent de patient, à la reconnaissance de l’acte intellectuel du biologiste médical ou encore à une reconnaissance effective du rôle des biologistes médicaux dans les travaux autour du « Ségur du numérique en santé », à l’inter-professionnalité, à la télémédecine et le télé-soin, à la possibilité de prescrire, à la création d’un entretien biologique, ou encore à la supervision biologique de tout ce qui concerne les signaux biologiques » précise Philippe Piet. Ce dernier alerte également sur « la diminution critique du nombre de biologistes médicaux » et insiste sur le fait que l’efficacité du parcours de soin s’appuie sur le principe de « la bonne personne au bon endroit, au bon moment », ces derniers dépendant de la mise en œuvre par les pouvoirs publics, « et en particulier par les ARS, des SROS (schémas régionaux d’organisation des soins) de biologie médicale » détaille le biologiste.

N.B-S.