Des propositions pour la biologie médicale de demain

A la suite de l’élection présidentielle du 24 avril, les principaux acteurs de la biologie médicale privée s’associent pour présenter dix propositions au gouvernement pour le nouveau quinquennat. Le SNBH de son côté rappelle ses attentes pour les biologistes hospitaliers. 

Publié le 27 avril 2022

Des propositions pour la biologie médicale de demain

« Notre système de santé est à un carrefour : passer de l’excellence dans la prise en charge de la maladie à l’excellence dans le maintien en bonne santé » affirment le Syndicat des biologistes (SDB), l’Association pour le Progrès de la Biologie Médicale (APBM), Les Biologistes Médicaux (Biomed), le Syndicat des Laboratoires de Biologie Clinique (SLBC), et le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) en introduction des dix propositions pour la biologie médicale de demain adressées au nouveau gouvernement. « Proximité, prévention, expertise et innovation » sont les quatre mots clés mis en avant par les représentants de la profession, et sur lesquels s’articulent les dix propositions présentées : Être acteurs de la maitrise médicalisée et consolider le maillage de soins primaires ; libérer les urgences hospitalières par une permanence de soins contractualisée au niveau régional avec les ARS (agences régionales de santé) ; rester sur l’accréditation à 100% des examens de biologie délocalisée quelque soit l’effecteur, afin d’éviter tout risque de dérive ; développer l’interprofessionnalité ; mettre en place des programmes « précis et utiles » d’exploitation des données biologiques des patients ; développer l’exercice mixte ville-hôpital et la participation à la télémédecine et à la télé-expertise pour une meilleure reconnaissance de l’expertise médicale des biologistes ; intégrer la profession dans le Code de la Santé publique ; adopter des engagements environnementaux ; favoriser l’accès à l’innovation pour l’ensemble de la population ; et enfin renforcer la mission du biologiste dans la prévention. « En conclusion, la profession souhaite ainsi apporter à son écosystème patients, médecins cliniciens, établissement de soins, autorités sanitaires) une biologie médicalisée garantissant « la proximité, la qualité, l’innovation et l’efficacité au meilleurs coût » concluent les représentants de la profession.

 

Du côté des hospitaliers, le Syndicat National des Biologistes des Hôpitaux (SNBH) rappelle ses attentes vis-à-vis du gouvernement, qui s’articulent autour de trois demandes majeures : « que l’accréditation soit allégée et son obligation supprimée et pourquoi pas intégrée dans la certification HAS du parcours patient ; de ne plus mesurer notre activité en B, non valorisée à l’hôpital, mais en acte comme toute autre activité médicale » et enfin « une véritable réflexion sur la biologie hors les murs qui ne peut se faire qu’avec les biologistes médicaux ». Et ce pour que « le triptyque des biologistes hospitaliers, acteurs incontournables dans le lien ville-hôpital, experts dans le parcours de soins des patients et maillon indispensable des données épidémiologiques » soit « enfin reconnu par les pouvoirs publics et apprécié par tous à sa juste valeur ».

 

N.B-S.