Diagnostic pré-implantatoire : faut-il étendre ses indications ?

Le diagnostic pré-implantatoire ou DPI n'est autorisé en France que pour éviter la transmission de maladies rares et incurables à un embryon. Pourtant, cette pratique pourrait également être utilisée pour analyser le statut chromosomique et ainsi éviter les échecs d'implantation lors d'une fécondation in vitro (FIV). Une perte de chance pour les couples français par rapport à nos voisins européens ?

Nadia Bastide-Sibille, publié le 30 avril 2022

Diagnostic pré-implantatoire : faut-il étendre ses indications ?
Le DPI consiste en l'analyse génétique de cellules prélevées par biopsie sur un embryon in vitro issu d'une FIV avant son implantation. Ses indications comprennent le diagnostic des maladies géniques et translocation parentales, de la compatibilité HLA (Human Leukocyte Antigen), de la prédisposition à développer certains cancers et des aneuploïdies. En France, il est proposé uniquement aux couples ayant une forte probabilité de transmettre à leur enfant « une maladie génétique d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic »1 telle que la mucoviscidose ou l'hémophilie. « Il présente une alternative au diagnostic prénatal (DPN) et à une interruption volontaire de grossesse », présente Marine Poulain, responsable de l'activité biologique d'AMP (assistance médicale à la procréation) à l'Hôpital Foch lors de la journée GynFoch, qui a eu lieu 11 mars à Paris. Le passage par la...

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