Les femmes enceintes encore insuffisamment informées

Suivi de grossesse

Près d’une femme enceinte sur quatre ou l’ayant récemment été se déclare peu ou pas informée sur les tests biologiques. C’est ce que révèle une étude récente menée par l’institut de sondage OpinionWay pour Eurofins Biomnis.

Publié le 29 mars 2021

Les femmes enceintes encore insuffisamment informées

Cette étude a été menée auprès de 502 femmes enceintes ou l’ayant été, âgées de 28 à 38 ans. Si les femmes connaissent bien certains tests comme la sérologie de la toxoplasmose (94%) et la glycémie à jeun (93%), d’autres tests sont moins bien connus tels que le Dépistage prénatal non invasif – DPNI (52%), la détermination du Groupe Sanguin (48%), le génotypage du Rhésus D (32%). « Le DPNI est une vraie révolution en matière de dépistage. En France, ce test est surtout centré sur la trisomie 21, mais sont aussi recherchées les trisomies 13 et 18, et si la femme enceinte y consent, les autres trisomies autosomiques. Ce tests sont très rassurants et certaines femmes demandent à en bénéficier même sans être dans les indications de ces tests. Mais encore peu de femmes demandent une extension de ce test » décrit Luc Druart, Médecin biologiste Eurofins Biomnis et spécialiste de cytogénétique prénatale lors de la table ronde de présentation des résultats organisée par le laboratoire de biologie médicale spécialisée, qui s’est tenue le 26 mars. Ainsi, en 2020, Eurofins Biomnis a réalisé 55 000 tests DPNI, ce qui représente une augmentation de 3,18% par rapport à 2019. Cette année-là 10% des femmes ont souhaité un DPNI étendu.

 

Concernant les sources d’information, 85% des femmes citent en premier leur gynécologue, 75% des sages-femmes, et 58% le médecins généraliste. Viennent ensuite les sites institutionnels (25%) et les sites internet grand public (24%). « Le rôle du maillage territorial est primordial. Nous nous devons d’être à l’écoute de nos patientes, d’être disponible pour répondre à leurs questions, et de les orienter vers des équipes pluridisciplinaires et en synergies, en particulier lorsqu’il s’agit de patientes à risque » témoigne Dalila Bouzak, Gynécologue-Obstétricienne à Paris. « Il y a une vraie disparité des besoins et attentes des patientes. Les femmes ont besoin d’être mieux informées. Et pour cela, les interactions entre les parties prenantes sont essentielles » conclu François Cornu, président d’Eurofins Biomnis.

 

NBS

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