Cartographie des cancers
Epidémiologie
Des estimations régionales et départementales de l’incidence et de la mortalité pour 24 cancers en France ont été publiées pour la première fois sur le site de Santé Publique France.

Ces données, destinées à répondre aux besoins des ARS (agences régionales de santé), couvrent 13 régions métropolitaines et 3 régions d’Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane et Martinique) sur la période 2007-2016 et ont été mises en ligne le 23 janvier dernier sur le site de Santé Publique France.
Les données d’incidence et de mortalité de 14 localisations ont été mises à jour (Hommes : Lèvres-bouche-pharynx, œsophage, côlon-rectum, larynx, poumon, prostate, testicule, thyroïde, lymphome malin non-hodgkinien ; Femmes : Lèvres-bouche-pharynx, côlon-rectum, poumon, sein, col de l’utérus, corps de l’utérus, ovaire, vessie, thyroïde), et des estimations pour de nouvelles localisations (estomac, foie, pancréas, rein, système nerveux central, lymphome de Hodgkin et entité « tous cancers ») ont été ajoutées. Ces estimations ont été établies par le travail commun du réseau français des registres des cancers (réseau Francim), du service de Biostatistique-Bioinformatique des Hospices Civils de Lyon, de l’Institut national du cancer et de Santé publique France.
Sur-incidence et surmortalité régionale
Chez les hommes, une sur-incidence et/ou une surmortalité des cancers liés à l’alcoolisme et au tabagisme a été confirmée en Bretagne et dans les Hauts de France. Dans certaines régions du Sud-Ouest (Occitanie, Gers, Hautes et Nouvelle Aquitaine), une surmortalité de 12% chez les hommes et 15% chez les femmes a été observée pour les cancers du système nerveux central. Par ailleurs, une surmortalité par mélanome a été observée sur la côte Atlantique et la Manche.
Des disparités départementales
Si la situation est « globalement favorable » en Auvergne-Rhône-Alpes, il existe néanmoins un gradient est-ouest croissant de mortalité chez les hommes. Autre exemple, une surmortalité sans excès d’incidence, toutes localisations confondues a été observée dans la Nièvre et dans l’Yonne en Bourgogne Franche-Comté.
Les différences d’incidence observées selon les régions et les départements pourraient s’expliquer en partie par la densité médicale (absence de surdiagnostic), la pollution environnementale (cancer de la prostate) ou la circulation de génotypes de papillomavirus différents (cancer du col de l’utérus).