Marisol Touraine entend tenir l’objectif fixé par la loi des 50 % d'examens de biologie médicale accrédités au 1er novembre 2016
Accréditation
Lors de la Grande Conférence sur la Santé, le 10 février 2016, Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, a assuré qu'elle avait pris des dispositions permettant de parvenir à l'accréditation de 50 % des examens des laboratoires de biologie médicale à la date prévue du 1er novembre 2016.
La loi du 30 mai 2013 sur la biologie médicale prévoit un échéancier pour l’accréditation des laboratoires, qui se déroule de la manière suivante : 100 % des examens de biologie médicale accrédités en 2020 au 1er novembre 2020, avec des étapes à 50 % au 1er novembre 2016, et à 70 % au 1er novembre 2018.
Le Comité français d’accréditation (Cofrac) est l’organisme à but non lucratif désigné pour effectuer ces accréditations. Dans un communiqué paru le 4 février dernier et intitulé « Le Cofrac c’est vous ! », Bernard DOROSZCZUK, directeur général du Cofrac a rappelé le rôle de cet organisme, les évaluations dont il a fait l’objet, sa vision des pratiques en matière d’accréditation en Europe. Il a également incité les professionnels volontaires dans le secteur de la Santé à venir réaliser en tant que pairs les évaluations que requiert l’accréditation, attestant ainsi de l’insuffisance des moyens humains du Cofrac à l’heure actuelle.
Interrogée à ce propos par le député Jean-Sébastien Vialatte (Les Républicains, Var), biologiste de profession, Marisol Touraine a reconnu que le Cofrac avait « rencontré des difficultés. »
Afin de faciliter le processus d’accréditation des laboratoires de biologie médicale, la ministre a déclaré qu’elle privilégiait « la voie de l’optimisation des procédures du Cofrac. »
L’Agence de presse médicale relate ainsi les propos de la ministre : « Nous avons engagé un processus d’augmentation du nombre des évaluateurs, de diversification des évaluateurs, » a annoncé la ministre, sans toutefois avancer de données chiffrées. « Nous simplifions les démarches », a-t-elle aussi assuré.
Il s’agit de « faciliter l’examen par le Cofrac des demandes qui lui sont présentées, » a ajouté Marisol Touraine, soulignant que cela doit se faire « sans remettre en question la qualité de la procédure. » Elle a en outre précisé qu’elle avait défini des priorités avec le Cofrac, afin que les LBM qui n’ont jamais été évalués le soient en premier.
« De cette manière, il nous semble que nous pouvons tenir l’objectif fixé par la loi sans qu’il soit nécessaire de procéder à un report de la date d’entrée en vigueur » des 50 % d’examens accrédités, a assuré la ministre.