Accréditation : un nombre insuffisant d'évaluateurs hospitaliers du Cofrac

Biologie médicale

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Seuls 19 % des évaluateurs techniques du Comité français d'accréditation (Cofrac) sont issus d'établissements hospitaliers, alors que ces derniers représentent un tiers des laboratoires de biologie médicale (LBM), ce qui pose un souci pour la deuxième phase de l’accréditation en 2016, a expliqué une responsable Cofrac, lors des 17e Journées internationales de la qualité hospitalière et en santé (JIQHS).

Publié le 18 décembre 2015

Accréditation : un nombre insuffisant d’évaluateurs hospitaliers du Cofrac

La loi du 30 mai 2013 portant réforme de la biologie médicale prévoit une accréditation de 50 % des examens des LBM au 1er novembre 2016, de 70 % au 1er novembre 2018 et de 100 % au 1er novembre 2020. Le Cofrac est l’organisme à but non lucratif désigné pour effectuer ces accréditations. Au 1er décembre 2015, il avait accrédité 419 laboratoires privés et 189 laboratoires hospitaliers, ce qui représente 2 409 sites. En parallèle, il avait réalisé la procédure d’évaluation initiale de 48 sites et avait reçu 406 demandes initiales. Neuf LBM (dont cinq hospitaliers) avaient aussi été accrédités pour une activité EBMD (examens de biologie médicale délocalisés).

« L’accréditation est une reconnaissance des compétences basée sur une évaluation par les pairs », a précisé Magali Théraud, responsable de l’unité support et évaluateurs au Cofrac, lors d’un atelier consacré à l’accréditation. Pour la réaliser, le Cofrac comptait au 1er décembre 2015, 91 évaluateurs qualiticiens et 255 évaluateurs techniques, dont 48 seulement étaient issus d’établissements hospitaliers. « Un nombre d’évaluateurs trop faible par rapport aux besoins du Cofrac », selon la responsable. Mais 65 candidatures supplémentaires sont en cours d’examen.

Le Dr Michel Vaubourdolle, évaluateur technique et chef du pôle biologie médicale des Hôpitaux universitaires Est parisien (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP), regrette « le retard des hôpitaux » sur cette question. « Un tiers des laboratoires accrédités sont hospitaliers, mais seulement 19 % des évaluateurs viennent du secteur », a-t-il souligné.

L’évaluation étant faite par les pairs, « il est dans l’intérêt des hôpitaux d’avoir des évaluateurs techniques hospitaliers dans les équipes qui auditent, car ceux-ci sont plus informés des spécificités des LBM hospitaliers » Au-delà du meilleur retour qu’engendre la présence d’évaluateurs hospitaliers, c’est aussi « une question d’équité », selon le biologiste. D’autant que le Cofrac est à la recherche de 80 évaluateurs supplémentaires pour pouvoir mener à bien sa mission. « Au niveau national, il suffit qu’un biologiste sur 100 devienne évaluateur technique pour que le problème soit réglé », conclut le biologiste.

La rédaction avec l’Agence de presse médicale

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