Le Pr Félix Rey récompensé par le Prix Pasteur-Weizmann/Servier 2015
Virologie
Le prix Pasteur-Weizmann / Servier 2015 a été attribué le 14 octobre à Paris au Professeur Félix Rey, directeur de l’unité de Virologie structurale à l’Institut Pasteur (Paris), pour ses travaux dans le domaine des virus pathogènes émergents.

Décerné tous les trois ans, ce prix, d’un montant de 150 000 euros, récompense un chercheur, un médecin ou un scientifique reconnu internationalement pour une contribution majeure à une découverte biomédicale débouchant sur une application thérapeutique. Il a pour but de promouvoir et d’encourager la recherche fondamentale, en particulier la transition de la recherche fondamentale à la thérapie médicale.
Depuis plus de 25 ans, le Pr Rey travaille sur les virus responsables d’épidémies mondiales et sévères comme celui de la dengue, du chikungunya, de l’hépatite C, le virus respiratoire syncitial ou les rotavirus. Les travaux de recherche du Pr Félix Rey et de ses équipes sont consacrés à l’étude de la structure des virus pathogènes et à la compréhension des mécanismes qui leur permettent de pénétrer à l’intérieur des cellules. Ces travaux sont les préalables indispensables à la conception d’agents antiviraux et de vaccins.
Le Pr Rey, d’origine argentine, succède comme lauréat du prix Pasteur-Weizmann / Servier à des scientifiques internationaux de renom comme le Pr Merril Benson en 2003, spécialiste des amyloses, les Pr Lucienne Chatenoud et Pr George Eisenbarth en 2006, pour leurs travaux sur l’auto-immunité et le diabète de type1, le Pr Endel Tulving en 2009, neuropsychologue de la mémoire, et le Pr Caroline Dive en 2012, pour ses travaux pionniers sur les biomarqueurs circulants.
Le Pr Félix Rey compte mener de nouvelles études structurales grâce à ce prix. « Nos travaux porteront notamment sur des virus comme les cytomégalovirus et les herpès virus, qui épuisent le système immunitaire, et qui sont responsables d’infections de plus en plus fréquentes du fait du vieillissement de la population. Il reste encore beaucoup à faire pour élucider tous les mécanismes d’entrée de ces virus dans les cellules nerveuses ».