L'AFEF souhaite une politique de dépistage du cancer du foie en France
Dépistage du cancer du foie
L'association française pour l'étude du foie (Afef) souhaite qu'une véritable politique du dépistage du cancer du foie soit instaurée en France, selon son secrétaire, Victor de Lédinghen, interrogé jeudi par l'Agence de presse médicale, lors des 75es journées scientifiques de l'Afef qui se déroulent à La Défense jusqu'à vendredi.

Selon la première étude française évaluant, de façon exhaustive, l'incidence, la prise en charge et le pronostic du carcinome hépatocellulaire en France, 33 407 cas incidents de carcinomes hépatocellulaires ont été identifiés en France entre 2009 et 2012. Ils étaient liés à l'alcool dans 42 % des cas, et à une hépatite virale B ou C dans 19 % des cas.
Seulement 23 % des patients ont bénéficié d'un traitement curatif. "Pour l'instant, les seuls traitements curatifs sont la chirurgie et la radiofréquence qui ne sont applicables qu'aux petites tumeurs", a expliqué à l'APM le secrétaire de l'Afef.
Selon cette même étude, les patients, pris en charge pour ce cancer, survivent, en médiane, moins de 9 mois (8,6 mois). Selon Victor de Lédinghen, cette situation s'explique par le retard important au dépistage.
Selon lui, le dépistage est très mal réalisé en France. Pourtant, celui-ci est simple et peu coûteux: il repose sur une échographie tous les six mois de tous les patients cirrhotiques. Une recommandation que les médecins peinent à appliquer, parce que la plupart des patients cirrhotiques "vont bien", a indiqué l'hépatologue qui exerce au CHU de Bordeaux.
L'Afef souhaite désormais rencontrer les autorités publiques afin de mettre en place une stratégie de dépistage du cancer du foie en France.